C’est un mal insidieux qui les ronge. Un mal dont les prémices remontent entre 1971 et 1996, aux confins de la Drôme et du Vaucluse, et qui pourrait toucher, selon l’enquête du journal « Le Parisien », plusieurs dizaines de militaires. Tous souffrent de formes rares de cancer. Ils ont en commun d’avoir été en poste au plateau d’Albion, 800 ha non loin du mont Ventoux, où 18 zones de lancement ultra secrètes accueillaient les missiles nucléaires SSBS alors pointés vers le bloc de l’Est.
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Les administrateurs du désastre de Fukushima – Etat, réseaux interlopes, scientifiques, experts, contre-experts, mouvements citoyens et organisations non gouvernementales – sont devenus les cogestionnaires de dégâts en chaîne, chacun œuvrant au nom d’un intérêt supérieur hautement revendiqué : protéger. Que s’agissait-il de protéger cependant lorsque, en mai 2013, les décideurs ont achevé la réouverture des zones interdites ? Que protège-t-on en incitant les populations à revenir vivre sur des terres contaminées où le seuil d’inacceptabilité, fixé à 20 milliesieverts par an, est quatre fois supérieur à celui fixé à Tchernobyl – sans compter les « points-chauds » à plus de [ lire la suite ]
Pendant 25 ans, ouvriers mécaniciens et pyrotechniciens ont consciencieusement assemblé les ogives nucléaires destinées à assurer l’indépendance de la France en matière de dissuasion. Des pièces contenant du plutonium ou du césium étaient manipulées sans précaution particulière sur la base de l’Île Longue, dans la rade de Brest. Aujourd’hui, plusieurs salariés frappés de cancers ou de leucémies tentent de faire reconnaître leurs maladies professionnelles. Le ministère de la Défense et l’ancienne Direction des chantiers navals déclinent toute responsabilité. Ambiance concentrée ce 18 septembre dans la salle des pas perdus du tribunal de Rennes. Une quinzaine d’anciens salariés de la direction [ lire la suite ]
Le 27 mai, Anand Grover, rapporteur spécial du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, présentait à Genève les résultats de sa mission de novembre dernier à Fukushima. Une fois n’est pas coutume, les Nations unies ont fait leur travail : protéger. Ou, tout au moins, émettre la ferme intention de le faire. Voici les principales conclusions de ce rapport accablant pour le gouvernement japonais. Anand Grover prend acte de l’ampleur de la catastrophe : la quantité de césium relâchée suite à l’accident nucléaire de Fukushima est de l’ordre de 168 fois celle relâchée lors du bombardement atomique d’Hiroshima. [ lire la suite ]
Les autorités vont rouvrir discrètement la zone interdite entourant la centrale nucléaire. Les réfugiés pourront retrouver leur domicile, à leurs risques et périls. Au lendemain de l’accident de Fukushima, le 12 mars 2011, les 11 500 habitants d’Okuma sont évacués. Comme les 65 000 habitants des huit autres communes situées à moins de vingt kilomètres de la centrale. Accueillis en premier lieu dans des gymnases et des abris de fortune – ces réfugiés ayant été, pour nombre d’entre eux, contaminés –, ils sont ensuite relogés dans des lotissements publics de logements dits « provisoires ». Et puis le provisoire [ lire la suite ]
Depuis un quart de siècle un crime humanitaire programmé se perpétue au cœur de l’Europe sous de hautes responsabilités dans la désinformation et l’indifférence générale de la civilisation occidentale technologiquement avancée. Pour préserver le consensus autour de l’industrie atomique militaire et civile, le lobby de l’atome et la médecine officielle condamnent sciemment, depuis 26 ans, des millions de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire des territoires contaminés par Tchernobyl. Les enfants humains sont traités comme animaux de laboratoire, dont des experts français, allemands, ainsi que des ONG françaises comme CEPN, Mutadis Consultants, [ lire la suite ]
Une ville antinucléaire, quel rêve ce doit être pour le maire de Futaba dont la ville est rayée de la carte à cause de la radioactivité et dont la population est bannie pour des décennies depuis l’explosion de la centrale de Fukushima, à 3 km de chez lui. Venu à Genève pour témoigner à l’ONU, le maire Katsutaka Idogawa a été reçu par le maire de Genève Rémy Pagani, qui a pu lui exprimer toute la sympathie et le soutien des Genevois. Plusieurs membres de ContrAtom et de Independent Who étaient de la partie. « Y a-t-il d’autres maires qui se [ lire la suite ]
Les «vigies d’Hippocrate» réclament une Organisation mondiale de la santé indépendante du lobby nucléaire. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, les «vigies d’Hippocrate» sont fidèles au poste depuis plus de cinq ans. Chaque jour ouvrable, de 8 h à 18 h, ces militants de la cause antinucléaire font le piquet sous les fenêtres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au GrandSaconnex. Ils sont plus de 300, issus d’une dizaine de pays, à se relayer ainsi pour réclamer une OMS indépendante quant à l’impact sanitaire des activités nucléaires. Ils reprochent au gendarme de la santé d’être inféodé à l’Agence [ lire la suite ]
Un article d’Aurélie Haroche, paru le 12 mars dernier dans le « Journal International de Médecine », un an après le début de la catastrophe de Fukushima. ♦ Le Japon n’avait pas été étreint par un tel sentiment de communion nationale depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Hier, le temps s’est figé et tout un peuple s’est abîmé dans la mémoire de la colère de la terre, de la colère de la mer et dans la souffrance, compagne mortuaire désormais quotidienne. Souffrance d’avoir perdu au moins 16 000 âmes tandis que 3 000 autres resteront probablement à jamais disparues. Souffrance [ lire la suite ]
Paul Jobin, qui suit les travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima, analyse le déni gouvernemental concernant les conséquences sanitaires de leur travail et, plus largement, les effets à long terme de la catastrophe. Cette censure est cependant battue en brèche par les mobilisations sociales qui passent notamment par internet. Le 12 avril 2011, le gouvernement japonais annonça que l’accident nucléaire de Fukushima, survenu un mois auparavant, avait atteint le niveau 7, le plus haut niveau de l’échelle INES (International nuclear event scale). Seule la catastrophe de Chernobyl avait eu le même niveau de gravité. Depuis, la transparence de l’information [ lire la suite ]