IndependentWHO – Santé et Nucléaire

«L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne remplit pas sa mission de protection des populations victimes des contaminations radioactives.»

Depuis le début de l’ère industrielle nucléaire de nombreux scientifiques se sont fait entendre pour mettre en garde contre les dangers des rayonnements. Alice Stewart, scientifique américaine fut la première à mettre en évidence les risques liés à une exposition aux faibles doses. Elle présida en 1997, lors de sa création, le Comité Européen sur les Risques de l’Irradiation. Ce comité rassemble 46 scientifiques qui ont travaillé à la rédaction d’un rapport publié en 2003 sous le titre: Recommandations du Comité Européen sur le Risque de l’irradiation.

«L’évaluation des risques liés à une exposition aux radiations, telle qu’adoptée aujourd’hui par les experts en radioprotection et qui sert de base à la législation européenne en vigueur, est grossièrement insuffisante et scientifiquement obsolète.»
C’est la thèse brillamment étayée par le CERI sous la direction de Chris Busby.

Le CERI ne se contente pas d’analyser les insuffisances du modèle adopté par les experts officiels pour rendre compte des effets de la radioactivité sur l’homme, il en propose une approche nouvelle. Il se base sur toutes les données épidémiologiques disponibles et introduit par le calcul des doses reçues des facteurs de pondération biologiques et biophysiques qui rendent compte des effets biologiques au niveau cellulaire pour tous les types d’irradiation et notamment par contamination interne. A ce sujet, les experts du CERI dénoncent eux aussi l’utilisation du modèle Hiroshima et Nagasaki qui ne tient pas compte de l’incorporation des polluants, de la concentration du rayonnement sur la seule partie du corps où se situe le polluant.

« Par analogie la CIPR ne ferait pas la diffèrence entre l’énergie reçue par une personne se tenant devant un charbon ardent et l’énergie qu’elle recevrait en avalant ce charbon».

Ainsi selon le CERI, les effets d’une contamination interne par des particules radioactives microcospiques (notamment du plutonium ou d’uranium appauvri) se révèlent 100 à 1000 fois plus graves que prévu par les instances officielles. De même, l’exposition à certains radio-isotopes particuliers comme le carbone 14, le tritium ou encore le strontium 90, produits et rejetés par l’industrie nucléaire, est largement plus dommageable qu’envisagé à ce jour.

Les scientifiques du CERI recommandent en conclusion des valeurs limites plus sévères pour les doses reçues par le public avec notamment la prise en compte des sujets les plus fragiles ( enfants et adultes radiosensibles) : une dose de 0, 1 millisievert par personne et par an soit 10 fois moins que la dose admise.

 

Conséquences mondiales des expositions liées au développement du nucléaire et basées sur les chiffres officiels de rejets dans l’environnement :

Effets                                                                                  

Décès liées au cancer  :  Estimation CIPR   1 173 606 – Estimation CERI 61 619 512

Nombre total de cancers : Estimation CIPR   2 350 000 – Estimation CERI 123 239 024    

Décès du nourisson : Estimation CIPR 0 – Estimation CERI 1 600 000

Décès foetal : Estimation CIPR 0 – Estimation CERI 1 880 000  

Perte de qualité de vie : Estimation CIPR 0 – Estimation CERI 10 %  



Haut de page