Le 26 avril 1986, le réacteur n° 4 explosait, projetant dans l’atmosphère des quantités énormes de matériaux radioactifs.
Captées par les nuages, les matières radioactives ont été précipitées sur les terres au gré des vents et des pluies. Le Bélarus fut le pays le plus touché avec l’Ukraine et l’oblast de Briansk en Russie fédérative. Les pluies radioactives concernèrent l’ensemble de l’Europe et au delà.
Trois cent cinquante cinq fermes situées autour de Snowdonia au Pays de Galles, neuf en Angleterre et sept en Écosse, voient toujours la vente et la consommation de leurs moutons interdite en 2009 à cause de leur forte contamination en césium 137.
Il est courant d’entendre ou de le lire que la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu ce 26 avril 1986. Il est plus juste de dire que la catastrophe a commencé ce jour là et que, silencieuse, elle continue depuis, par l’action des poisons radioactifs qui vont et viennent, dans ce qui est devenue pour les régions les plus contaminées, une « vitale » chaîne mortifère, sol -> plantes -> animaux -> humains.
Bien des zones contaminées non évacuées peuvent être considérées comme des déchets radioactifs à ciel ouvert.
« La superficie totale du territoire sous contrôle de la zone d’évacuation du Bélarus représente 580 000 hectares où se trouvent 422 villages évacués, dont 163 enterrés. »
Les instances internationales de radioprotection publient 20 ans après, de concert avec l’Organisation Mondiale de la Santé que cette catastrophe a provoqué une cinquantaine de morts et 4000 cancers de la thyroide qui, précisent-ils, sont très bien soignés!
L’Académie des Sciences de New york a publié en 2009 des travaux de chercheurs indépendants. Ils estiment à 985 000 le nombre des décès survenus de 1986 à 2005 à cause de l’accident de Tchernobyl. Ils considèrent qu’environ pour moitié ces décès concernent le Bélarus, l’Ukraine et la Russie et que l’autre moitié concerne le reste du monde.
De son coté, l’état Ukrainien annonce, lui, qu’au moins 25 000 liquidateurs sont morts très prématurément parmi les 800 000 qui ont été mobilisés pour réduire les conséquences de l’accident. Et de source indépendante, nous savons qu’au Bélarus, 85% des enfants sont malades alors qu’ils n’étaient que 15% avant l’accident.
Tchernobyl est le plus tragique révélateur du système international de radioprotection et de sa doctrine de préservation des intérêts de l’industrie atomique.
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