Il faut citer tout d’abord quatre lieux de stockage planétaire dans lesquels l’industrie nucléaire civile et militaire a répandu et continue de répandre ses matières radioactives : l’atmosphère, la terre, les fleuves et les océans.
Il faut citer après, toutes les étapes de la filière qui stockent pour un temps non définitif des matières radioactives.
Et il y a les lieux de stockage définitifs où l’industrie nucléaire prétend garder en vase clos ses déchets radioactifs mais les analyses montrent que chaque installation libère de la radioactivité dans l’environnement.
Déchets de haute activité (HAVL) et de moyenne activité – vie longue (MAVL) : ce sont principalement les déchets issus du cœur du réacteur, hautement radioactifs pendant des centaines de milliers, voire millions d’années.
La France a ouvert à Bure dans la Marne un centre expérimental pour préparer l’enfouissement à grande profondeur (500m) des déchets hautement radioactifs et à vie longue.
Déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ce sont principalement les déchets technologiques (gants, combinaisons, outils, etc.) qui ont été contaminés pendant leur utilisation en centrale ou dans une installation du cycle. Leur nocivité persiste 300 ans.
Déchets de très faible activité (TFA) : ce sont principalement des matériaux contaminés provenant du démantèlement de sites nucléaires : ferraille, gravats, béton… Ils sont peu radioactifs mais les volumes attendus sont plus importants que ceux des autres catégories.
Déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) : ce sont principalement des déchets graphites et des déchets issus de l’industrie du radium et de ses dérivés, mais aussi de l’extraction des terres rares. Environ 200 000 m3 de déchets faiblement radioactifs et 10 000 m3 de déchets hautement radioactifs sont produits à l’échelle mondiale chaque année. Les déchets hautement radioactifs sont extrêmement concentrés et toxiques. Si un stock d’une tonne se mettait à fuir après 1 000 ans, il contiendrait encore assez de radioactivité pour contaminer 100 km3 d’eau.
La Fédération de Russie et le Kazakhstan sont deux pays qui ont adapté leur législation pour permettre le stockage des déchets radioactifs importés.
Dans quelques années de nombreuses centrales nucléaires seront hors service. Elles constitueront un énorme volume de déchets supplémentaires.
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