L’enrichissement de l’uranium est le procédé qui consiste à augmenter la proportion d’isotope fissile dans l’uranium. L’uranium naturel contient 0,71 % d’uranium 235 fissile.
Pour provoquer une réaction de fission nucléaire dans les réacteurs à eau pressurisée, il faut disposer d’un uranium qui contienne entre 3 et 5 % de l’isotope 235.
Le résidu de l’enrichissement est de l’uranium appauvri dans lequel il reste 0,2 à 0,3% d’ uranium 235. Cet uranium appauvri est utilisé dans la fabrication du combustible MOX pour les réacteurs de production électrique et pour la fabrication des armes dites à Uranium Appauvri.
Pour tout le nucléaire français et pour environ un quart du nucléaire mondial, l’enrichissement de l’uranium se passe à Narbonne, dans l’usine Comurhex qui appartient à AREVA. Cette usine « oubliée » fonctionne depuis 1959.
Depuis un demi-siècle, Comurhex stocke ses boues dans la plaine, dans des bassins plus ou moins étanches sur une surface de 30 ha. AREVA qui qualifie ces boues de «déchets faiblements radioactifs à vie longue» ne sait pas quoi en faire, ni comment les traiter.
Les deux plus anciens bassins contiennent les boues les plus radioactives. Leurs digues ont lâchées en 2004 après de très fortes pluies ( 550 mm d’eau à Lézignan situé à 20 km!) Les boues radioactives se sont répandus dans la plaine.
L’étude d’impact de l’usine avait pris comme référence de pluviosité les 350 mm d’eau tombées sur le site en 24 h en 1999!
Haut de page