La densité élevée de l’uranium en fait un matériau de fabrication pour les obus antichar et notamment les «obus-flèches». L’uranium augmente la capacité de pénétration. La chaleur générée par l’impact produit un alliage entre l’uranium et le fer de la cible lequel alliage fond à basse température. Ces armes ont été utilisées lors de la première guerre du Golfe, au Kosovo, en Irak et en Afghanistan. Des soupçons existent sur leur utilisation à Gaza.
L’explosion de ces armes céramise en nanoparticules l’uranium appauvri qui contamine les organismes par inhalation et pénétration au travers de la peau.
Le Dr Keith Baverstock, un conseiller expert en rayonnement qui était en charge à l’OMS, participa à un rapport en novembre 2001. Ce rapport avertissait que les effets à long terme de l’uranium appauvri mettraient en danger les populations civiles d’Iraq et que la sécheresse du climat augmenterait l’exposition aux minuscules particules environnantes qui seraient inhalées pendant des années à venir. L’OMS lui refusa la permission de publier son étude, cédant ainsi à la pression de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Le Dr Baverstock livra le rapport compromettant aux médias en février 2004.
En 2000, les réserves mondiales d’uranium appauvri s’élevaient à 1.188.000 tonnes. Elles sont détenues par 9 pays, tous fabriquants d’armes dont la France qui équipe d’obus-flèches les chars Leclerc.
Après la campagnedu Kosovo en 1999, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a réclamé l’interdiction de la fabrication, des essais, de l’utilisation et de la vente d’armes à l’uranium appauvri afin de préserver les générations présentes et futures (Conseil de l’Europe 24/01/2001).
En outre, la directive 96/29 Euratom stipule que tout produit dépassant une concentration de 10 000 becquerels par kilogramme doit être confiné. Or, l’uranium appauvri qui a une concentration 4 000 fois supérieure à cette limite, continue à être disséminé dans l’environnement par le biais de ces armes.
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