« TCHERNOBYL, FUKUSHIMA… »
Du 23 mars au 3 avril 2016
Evènement à GRENOBLE
Organisé par « Sortir du nucléaire 38 » et
« IndependentWHO – Santé et Nucléaire »
30 ans après le début de la catastrophe ukrainienne (26-04-1986), 5 ans après le début de celle survenue au Japon (11-3-2011), la contamination radioactive souvent invisible est toujours là.
1) Axes du programme
Pour lancer l’événement, le 11 mars :
- Conférence de presse à 11h dans le hall d’honneur de l’Hôtel de Ville de Grenoble avec exposition d’ouverture sur place du 11 au 21 mars.
- Conférence à 20h sur « Les vies sinistrées » par Kurumi SUGITA à la Maison de la Nature et de l’Environnement. 5 place Bir Hakeim, Grenoble. Cette soirée propose de partir à la rencontre de cette population en difficulté au travers d’une projection photographique et pédagogique ainsi que de témoignages.
Evénements :
- Exposition artistique et pédagogique du 23 mars au 3 avril – tous les jours de 13 à 19h ( sauf lundi et mardi ) – entrée libre.
- Rassemblement le 24 mars à 16h – départ de la Place Victor Hugo – arrivée Place de Verdun à l’Ancien Musée de Peinture (accueil par le Chœur Pas*Sages)
Vernissage le 24 mars à 18h en présence des représentants de la Municipalité et de Michèle RIVASI
Lieu : Ancien Musée de Peinture de Grenoble, place de Verdun.
- Films documentaires les 23, 25, 30 et 31 mars (tout public) et du 23 mars au 2 avril en matinée (collégiens et lycéens) – voir descriptif ci-dessous.
Lieu : Cinéma Le Club
- Représentations théâtrales : « La Supplication », adaptation du livre de Svetlana ALEXIEVITCH, prix Nobel de Littérature 2015, les 1, 2 et 3 avril – voir horaires ci-dessous.
Lieu : Petit Théâtre du CREARC
- Conférences d’Abraham BEHAR, médecin biophysicien, ex-président d’IPPNW, le 31 mars à 14h (lycéens) et le 1er avril à 20h (tout public, entrée libre).
Lieu : Maison des Associations, rue Berthe de Boissieux
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2) Descriptif du programme
- Exposition artistique et pédagogique
Ancien Musée de Peinture – Du 23 Mars au 3 avril 2016
Dans son livre La Supplication. Tchernobyl – Chronique du Monde après l’Apocalypse, Svetlana Alexievitch écrit : « Tchernobyl est un mystère qu’il nous faut encore élucider. C’est peut être une tâche pour le XXIème siècle. Un défi pour ce nouveau siècle. Ce que l’homme a appris, deviné, découvert sur lui même et dans son attitude envers le monde. Reconstituer les sentiments et non les évènements… Une nouvelle histoire des sens vient de commencer. »
Michaël Ferrier, dans son livre Fukushima Récit d’un Désastre, décrit la situation à Fukushima comme « un état d’urgence dont on ne voit pas la fin. C’est une catastrophe lente, diluée, une catastrophe continuée.» Il décrit ce qu’il appelle la demi-vie. « S’habituer à avoir une existence amputée… Insaisissable, impalpable, nébuleuse et irréfutable à la fois », Face à cet ennemi caché qu’est la radioactivité, il est difficile, pour les victimes de Tchernobyl et de Fukushima, de trouver les mots pour dire ce qu’ils vivent et ressentent. Comment dire l’indicible, voir l’invisible, sentir l’inodore ?
L’exposition « Tchernobyl, Fukushima … » donne des pistes pour élucider le mystère de ces catastrophes. En suscitant émotions et ressentis elle réveille en nous une réflexion nouvelle sur la contamination radioactive qui d’imperceptible à nos sens nous apparaît alors plus visible, plus palpable. Des extraits de textes tirés de « La Supplication » et les panneaux illustratifs de Géraud Bournet, créés spécialement pour l’exposition à partir de son essai graphique Franckushima, permettent de mieux comprendre le sens des œuvres exposées.
Les artistes de cette exposition s’inscrivent résolument dans une création artistique engagée au service de l’équilibre de la planète. A la fois artistes et citoyen du monde ils cultivent l’art de voir pour mieux penser et être. Ils illustrent bien les propos de Stéphane Hessel qui concluent son « Indignez vous » par ces mots : « CRÉER, C’EST RÉSISTER, RÉSISTER, C’EST CRÉER ».
Sur le thème de la contamination et de la radioactivité sont exposées les œuvres de plasticiens, Marco d’Orta, 1011 et Collection Studio 1011 ; d’un « street-artist », GOIN ; d’installateurs, Maurice Berger, Jean Olivier Majastre, uLiguetaZ ; de peintres, Chantal Legendre, Barbara Moody, Fouèse, Rossella Genovese ; de sculpteurs Mireille Belle, Alain Bourdelle ; de photographes, Bertrand Chan, Alain Gilles Bastide, François Henri Louchet, Vincent Costarella ; de dessinateurs, Jean Pierre Andrevon, Nuvish ; d’écrivains, Jean Jacques M’µ.
L’exposition est organisée autour de sept thèmes : la catastrophe, les liquidateurs, la population, la nature, les scientifiques, les politiques et les philosophes. Chacun de ces thèmes est illustré par de courts extraits du livre de Svetlana Alexievitch « La Supplication ». Des visites commentées et des lectures théâtralisées de « La Supplication » sont organisées durant la période de l’exposition. Elles peuvent être réalisées à la demande des enseignants. S’adresser au 06 84 14 36 81
Des artistes : peintres, sculpteurs, dessinateurs, « street-artists », installateurs, comédiens, écrivains, cinéastes, ainsi que des scientifiques et des médecins, se rassemblent à Grenoble du 23 mars au 3 avril pour répondre de façon artistique et pédagogique à l’ « Appel du 26 avril » initié par la Cie de théâtre « Brut de béton production » pour une insurrection artistique, scientifique, intellectuelle et populaire contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète.
Cet événement est organisé avec le soutien de la Ville de Grenoble, Les Verts- Alliance Libre Européenne, le Réseau Sortir du Nucléaire, et en collaboration avec le cinéma Le Club, le CREARC, le studio 1011, la CRIIRAD, l’Association Française des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, les Amis de la Terre Isère, et de nombreux artistes locaux et nationaux.
- Films – Documentaires et Débats
Un cycle de 4 films programmés au cinéma Le Club (9 bis Rue du Phalanstère) pour grand public et scolaires.
« Libres ! » Mercredi 23 mars.
Documentaire réalisé par Jean-Paul JAUD, 135 minutes, 2015
France – Joseph et ses amis participent à un stage musique et nature pendant les vacances. A quelques kilomètres de là, quatre des cinquante-huit réacteurs nucléaires français risquent de réduire à néant leur insouciance.
Japon – à quelques encablures de la centrale de Fukushima – Daiichi, Hiroto et Nagomi, sont en exil de leur ville natale, coupés de leurs amis et de la nature. Il leur reste la musique, leurs souvenirs et quel espoir ?
Danemark – Île de Samsø. Emmanuel, Sofus et Victoria vivent au cœur d’une nature préservée. Grâce aux énergies renouvelables une ambiance de fête électrique déferle lors du festival de l’île.
« Kamikazes de Vaujours, Les apprentis sorciers du nucléaire »
Vendredi 25 mars, 18h, suivi d’un débat avec un représentant du Mouvement de la Paix.
Documentaire écrit et réalisé par Marc Planeilles, 52 minutes, 2015
Ancien Centre d’Etudes Atomiques situé à seulement 15 kilomètres de Paris, le
Fort de Vaujours suscite aujourd’hui l’intérêt de la société exploitante de gypse
Placoplatre qui risque de mettre en suspension des particules radioactives.
Comment avoir pu envisager d’expérimenter les effets de la bombe atomique aussi près de Paris et, encore aujourd’hui, l’exploitation de ce site à haut risque sanitaire ?
« Tchernobyl 4 ever » Mercredi 30 mars, 20h,
suivi d’un débat avec Roland Desbordes (Président de la CRIIRAD).
Documentaire réalisé par Alain DE HALLEUX, Crescendo films, 55 minutes, Belgique, 2011
Comment la jeunesse ukrainienne perçoit-elle l’histoire de Tchernobyl ?
Un documentaire qui interroge la mémoire de la catastrophe et son avenir.
Pour beaucoup de jeunes Ukrainiens, l’histoire du cataclysme nucléaire qui a frappé leur pays se réduit au monde virtuel. C’est derrière un écran d’ordinateur, aux commandes du jeu vidéo S.T.A.L.K.E.R., qu’ils se confrontent aux multiples dangers et dégâts provoqués par l’explosion du réacteur 4, le 26 avril 1986. Et tandis qu’ils combattent des mutants radioactifs entre les murs de leur chambre, certains ignorent parfois que, vingt-cinq ans plus tôt, leur père ou leur grand-père était « liquidateur », présent sur les lieux de l’accident pour tenter de contenir les flammes et pour participer aux travaux de décontamination…
« Welcome to Fukushima » Jeudi 31 mars, 20h,
suivi d’un débat avec Roland Desbordes (Président de la CRIIRAD).
Documentaire réalisé par Alain de Halleux, production Crescendo films, 60 minutes, 2013
Minami-Soma, à 20 km de la centrale éventrée en mars 2011. Juste à la limite de la zone trop contaminée. Mais pas assez loin pour ne pas être elle-même contaminée. Alain de Halleux s’y est rendu plusieurs fois depuis octobre 2011. Il y a rencontré des familles entre désir de départ et volonté de rester. Trois familles aux réactions très différentes : celle qui est partie et revenue, mais dont les membres, et surtout les enfants, ont été et restent traumatisés par le tsunami ; celle qui attend le moment de refaire du surf sur l’océan ; et cet homme, bûcheron, qui avait établi un centre pour enfants autistes, et que son fils vient rejoindre…
Du 23 mars au 2 avril des séances pour les collégiens et les lycéens peuvent être programmées le matin à la demande des enseignants (sauf samedi et dimanche). En fin de séance un débat sera proposé par les organisateurs.
S’adresser au Directeur du CLUB, Patrick Ortega, en utilisant l’adresse mail suivante : club.grenoble@gmail.com
- Représentations Théatrales
Petit Théâtre du CREARC – 4 rue Pierre Duclot – Grenoble
Pièce de théâtre d’après le texte de Svetlana ALEXIEVITCH : La Supplication.
Mise en scène de Paul SCIANGULA
Cie « Acte 3 – Les Thébains »
Un cycle de trois représentations sera donné au Petit Théâtre du CREARC les :
Vendredi 1er avril, 20h30
Samedi 2 avril, 20h30
Dimanche 3 avril, 17h
Réservation : 04 76 41 06 36 et 06 38 78 52 90
La compagnie « Acte 3 – Les Thébains » s’est déjà produite de nombreuses fois avec cette pièce de théâtre, notamment au festival Off d’Avignon, au théâtre de la Tâche d’Encre, en 2006.
À cette occasion, la presse s’en est fait l’écho :
« Sur la scène, des êtres qui passent, puis s’arrêtent comme figés par le temps. Pris dans une forme de catharsis collective, ils vont tour à tour expier l’horreur, l’inhumain. Des témoignages crus et sensibles à la fois, imagés et aux détails ciselés, s’offrent à nous sous forme de fragments de vies brisées…
Des êtres déracinés, anéantis, qui parlent sans tabou de leur Tchernobyl. Cette tragédie humaine sans nom est ici vue au microscope de l’individu qui réouvre ses plaies pour se livrer au regard extérieur. Ceux que la mort à épargnés l’ont quand même vue roder au-dessus de leurs têtes. Et s’ils y ont échappés, ils restent à jamais des pestiférés, condamnés à n’être nulle part chez eux et partout montrés du doigt.
La Supplication, texte de Svetlana Alexievitch, résonne avec un réalisme saisissant. Il est porté par une troupe d’acteurs dont chacun ajoute son fragment de vie telle une pièce de puzzle. Celui-ci se poursuit pas à pas entre naïveté bafouée et douleur proche de la déraison. À la question « qui sont les coupables ? », s’ensuit une interrogation bien plus terrible : « comment vivre à présent ? »
La mise en scène de Paul Sciangula joue avec l’idée de la tragédie moderne en utilisant la forme du cœur grec pour présenter les personnages. Portants des masques le temps d’une scène, comme transfigurés par l’horreur et proches de la folie, les acteurs reprennent figure humaine pour crier leur colère. La voie en fond mène les chants russes et français. Elle ponctue la pièce et accentue l’intimité installée dans la salle.
La Supplication est une pièce nécessaire, forte et pudique. Elle éclaire sur la noirceur de l’être humain, son absence de conscience et sur l’impossibilité de faire comme si de rien était.
Anne Clausse » – Source : www.ruedutheatre.info
- Conférences-Débat
Sur le thème de NUCLÉAIRE ET SANTÉ :
I) Définition de la radioactivité
II) Effets biologiques des rayons ionisants
1) Effets directs sur la cellule
2) Effets indirects
3) Maladies radio induites
4) Quelle place pour l’épidémiologie ?
III) Que faire en cas d’accident radioactif ?
1) Sources radioactives à Grenoble et environs
2) Plan d’intervention existant
IV) Nucléaire et santé, quel débat citoyen
Animée par le Dr. Abraham BEHAR, biophysicien spécialiste en médecine nucléaire, Président de l’Association française des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire, ancien président d’IPPNW (Prix Nobel de la Paix en 1985).
– Pour les lycéens le jeudi 31 mars de 14h à 17h
Réservation : 04 76 63 88 38 et 06 79 43 63 45
– Tout public le vendredi 1er avril à 20h (entrée libre)
Maison des Associations, Rue Berthe de Boissieux, Grenoble.