Au cours d’un forum qui se tient ce week-end à Genève, scientifiques, citoyens et journalistes tenteront de faire la lumière sur les risques sanitaires de l’énergie atomique.
Les radiations propagées par l’accident nucléaire de Tchernobyl ont-elles fait 50 morts, comme le dit la version officielle, ou des centaines de milliers? Que risquent les Japonais suite à Fukushima? Selon les participants au Forum scientifique et citoyen sur la radioprotection, qui se tient ce samedi au Centre œcuménique, au Grand-Saconnex, il ne faut pas compter sur l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le savoir.
Celle-ci serait muselée par l’accord de coopération signé en 1959 avec l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA). Ce forum – soutenu par les villes de Genève, Carouge et Vernier, ainsi que par les Services Industriels de Genève (SIG) et divers partis politiques et ONG – a pour vocation de contribuer à rétablir la vérité scientifique sur les risques sanitaires de l’énergie atomique.
«Nous avons besoin d’une science indépendante en matière de nucléaire», martèle Alison Katz, membre d’Independent WHO. Ce collectif, organisateur du forum, réclame l’indépendance de l’OMS en manifestant cinq jours par semaine depuis cinq ans devant le bâtiment de l’agence onusienne.
Au cours du forum, des scientifiques et des journalistes viendront exposer les résultats de leurs dernières recherches. Par ailleurs, des citoyens concernés de près par cet incident et celui de Fukushima viendront témoigner.
Antoine Grosjean
Photo : Guillaume Brission
Tribune de Genève
11 mai 2012